5 novembre 2011

Art Nouveau & Mucha.

Série « Les Pierres précieuses » (1900)
De gauche à droite : La Topaze, Le Rubis, L'Améthyste et L'Émeraude.

Cette série d’illustrations est sans doute familière pour certains d’entre vous. Il s’agit en effet d’un œuvre d’un des artistes les plus importants du XIXe et XXe siècles, Alphonse Mucha (1860-1939). Figure marquante de l’Art Nouveau, Mucha était un artiste aux multiples talents. Outre ses illustrations (dont ses célèbres affiches issues d’un contrat de six ans (1895-1900) avec la comédienne française Sarah Bernhardt), Mucha a conçu des concepts architecturaux, du mobilier et des bijoux, en plus de s’adonner à la photographie et à la peinture.
 
Sarah Bernhardt (1844-1923) Photographie de
Félix Nadar, 1865. Elle étudia au Conservatoire
d'Art dramatique de Paris et obtint son
diplôme en 1862 avec deux premiers prix en
tragédie et un second prix en comédie. En plus
de ses nombreux rôles au théâtre, elle fût
tête d'affiche pour quelques films.

La Dame aux camélias (1896)
Lithographie (207,3 x 72,2 cm)
Alexandre Dumas fils a lui-
même adapté son roman
éponyme pour le théâtre.
Sarah Bernhardt est ici
représentée sur une affiche
de Mucha dans le rôle de
Marguerite Gautier.

Né le 24 juillet 1860 dans un petit village de Moravie (l’actuelle République Tchèque), Alphonse Maria Mucha travailla principalement comme peintre et illustrateur et il étudia l’art en Autriche et en Allemagne, avant de s’installer à Paris. Rapidement, ses illustrations se démarquent du travail de ses contemporains par les contours curvilignes et les sobres colorations qu’il utilise pour représenter les chapitres souvent sombre de l’histoire (comme ce fut le cas avec  l’Apothéose des Slaves, réalisation monumentale artistique se composant de vingt toiles représentant une histoire narrative du peuple slave) ainsi que des thèmes religieux (comme dans Le Pater, où il exprime à l’aide d’images le Notre Père, une prière de la religion catholique).


Apothéose des Slaves, « Slaves pour l'humanité »
(1926-1928) Huile sur toile.
Il s'agit de la vingtième toile de l'Apothéose des Slaves.
Pour les autres tableaux, cliquez ici.

Autoportrait dans ses studios de Paris, rue Val de
Grâce, 1896/97.
Remarquez l'affiche derrière Mucha : il s'agit de la
première affiche qu'il a réalisé pour Sarah Bernhardt,
Gismonda (1894). Après le succès phénoménal de
l'affiche, l'actrice propose un contrat qui liera les
deux artistes pendant six ans.

Lefevre Utile (1903) Huile sur toile (72 x 53 cm)

Études (1902) Crayon et gouache blanche

Étude de draperie (1900) Crayon et gouache
blanche.
Remarquez que ce croquis ressemble beaucoup à
l'illustration de L'Améthyste. En effet, Mucha avait
d'abord pensé la représenter dénudée jusqu'à la
taille. On craignait cependant les critiques, et
Mucha décida de vêtir entièrement son modèle.

Bracelet (1899) Plaqué or

Sans titre Aquarelle

Fleur (1897) Lithographie (66,2 x 44,4 cm)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire